Les conditions, piliers et obligations de la prière (1)

Publié le par abou 'abdiLAHi

 

 

 

بسم الله الرحمن الرحيم

Ceci est l'explication de cheikh Mohammad Amân Al-Djâmî (rahimahou Allah) du livre "chourût salât wa arkânuhâ wa wâdjibâtuhâ" de cheikh Mohammad Ibn `Abdalwahâb (rahimahou Allah).

 

Les conditions de la prière sont au nombre de neuf : (1)

L'islam, la raison, l’age de raison, la levée de l’état d'impureté, éliminer la souillure, couvrir la nudité, l'entrée du temps, se mettre en direction de la qibla, et l'intention (2)


Explication :

(1) : Premièrement : Nous distinguons la condition [ شرط ] du pilier [ ركن ]

  • La condition, est ce dont l’absence implique l’absence, et dont la présence n'implique pas en elle-même une présence et ni l’absence. Cela signifie que l'absence de purification (طهارة) implique l'absence de la prière, c’est-à-dire : l’absence de sa validité. Mais, la présence de la purification n'implique pas en elle-même la présence de la prière. Une personne peut faire ses ablutions puis ne pas faire la prière, c'est cela le sens de leur parole: "C’est ce dont l'absence implique l'absence et dont la présence n'implique pas en elle-même la présence et ni l’absence", sauf si l’homme prie.

  • Quant au pilier : le pilier d'une chose est son essence (son corps).
    Le pilier de la prière, l’essence de la prière, la réalité de la prière, car la prière est paroles et actes. L’essence de la prière se compose de paroles et d'actes. Cette essence composée de paroles et d'actes est la prière. Ces choses à partir desquels l'adoration (la prière) est composée sont les piliers. Quant aux conditions dans l’adoration, elles sont en général en dehors de l’essence de la prière.

C'est pour cela que al-hanâbilah (l'école Hanbalite) [الحنابلة] et ach-châfiiyyah (l'école Chafi`ite) [الشافعية] ont divergé sur l'intention. Al-hanâbilah compte l'intention parmi les conditions et ach-châfi3iyyah par exemple comptent l'intention parmi les piliers. La divergence est fonction de son début (de l'intention) : L'intention est en dehors du corps de la prière et de l'action de la prière, tu as l'intention de dire Allaho Akbar [ التكبير ] par exemple, et il en est de même pour les ablutions. Mais en considérant le fait qu'il est obligatoire que l'intention reste et continue jusqu'à la fin de la prière, on la considérera comme étant un pilier parmi les piliers de la prière, et lorsque l'on considère son début elle sera considérée comme une condition.

Le sens de cela est que la divergence des gens de science dans ce qui est semblable à ça est une divergence qui n'est pas capitale, la divergence est dans la forme. C'est-à-dire : Chacun (al-hanâbilah et ach-châfi3iyyah) donne comme implication le fait que l'intention est indispensable quelque soit l'œuvre (les actes ne valent que par leur intentions), mais est-ce que l'on appelle (l'intention) condition ou pilier ? Cette divergence n'est nullement nuisible.

(2) :
L'auteur -qu'Allah lui fasse miséricorde- a énuméré les neuf conditions de la prière : l'islâm, la raison, la distinction, la levée de l’état d’impureté, éliminer la souillure, couvrir la nudité, l'entrée du temps : c'est-à-dire savoir que le temps est entré de sorte que le prieur sache que le temps est entré, et c'est cela la condition, ensuite l'auteur -qu'Allah lui fasse miséricorde- a commencé à expliquer de lui même, cela ne nécessite pas d'explication.

 



Première condition : L'islâm, son contraire est la mécréance. Les oeuvres du mécréant sont rejetées quelque soit l'oeuvre qu'il accomplit. La preuve (de cela) est la parole d'Allah تعالى qui signifie: « Il n'appartient pas aux associateurs de peupler les mosquées d'Allah, vu qu'ils témoignent contre eux-mêmes de leur mécréance. Voilà ceux dont les oeuvres sont vaines; et dans le Feu ils demeureront éternellement. » (Sourate tawbah verset 17) et Allah تعالى a dit ce qui signifie: « Nous avons considéré l'oeuvre qu'ils ont accompli et Nous l'avons réduite en poussière éparpillée. (Sourate al forqân verset 23). (1)



(1) : Les oeuvres du mécréant sont rejetées quelque soit l'œuvre qu'il accomplit. Ceci est la signification de sa condition, c’est-à-dire que l'absence d'Islâm implique l'absence de la prière et (cela implique aussi) l’absence de validité de quelque œuvre que se soit car aucune oeuvre du mécréant n'est acceptée.

Toutes les oeuvres de piété ont pour condition (d'acceptation) l'islâm, et la preuve est la parole d'Allah تعالى qui signifie : « Il n'appartient pas aux associateurs de peupler les mosquées d'Allah, vu qu'ils témoignent contre eux-mêmes de leur mécréance. Voilà ceux dont les œuvres sont vaines; et dans le Feu ils demeureront éternellement. » (Sourate tawbah verset 17) ce qui atteste (ici de la nullité des actes est) : "leurs oeuvres sont vaines", et la parole d'Allah تعالى qui signifie: « Nous avons considéré l'oeuvre qu'ils ont accomplie et Nous l'avons réduite en poussière éparpillée. » (Sourate al forqân verset 32), c’est-à-dire qu’ils ne sont pas rétribués pour leurs oeuvres.

Publié dans As SALAT - La Prière

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